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1_L'origine de la course.

 

Les découvertes des nazis.

 

   Tout commence à la fin de la deuxième guerre mondiale. En effet, les allemands avaient développé des prototypes de fusées assez performants. Les fusées sont les éléments clef de la conquête de l'espace, sans elles, on ne peut sortir de l'atmosphère terrestre.

    Cependant, les fusées allemandes étaient utilisées à des fins militaires: dés 1932, les projets de voyages spatiaux telle la « VfR » (société pour les voyages spatiaux) crée en 1927 par Hermann Oberth suscitent un grand intérêt de l'armée allemande. Le principal ingénieur de la VfR, Wernher von Braun travailla ainsi pour l'armée nazie. Celui-ci créa le « V-2 », premier véhicule hypersonique de l'histoire (atteint les 5000km/h) et premier véhicule spatial (il monte à 80 km d'altitude) qui fut utilisé pour bombardé Paris et Londres à la fin de la seconde guerre mondiale. Les russes et les américains avaient bien entendu des centres de recherches spatiales mais aucun ne pouvait rattraper l'avance technologique allemande.

 

Les utilisations des découvertes des nazis par les Etats-Unis et l'URSS

 

Ces deux puissances s'approprièrent ces découvertes en 1945 après la victoire de l'alliance. Les Etats-unis réussissent à recueillir Von Braun, ses collaborateurs ainsi que plusieurs V-2 presque complètes. L'URSS n'obtient que quelques fusées hors services et des équipements fragmentaires. Comme les nazis, les  soviétiques s'intéressent aux fusées pour des fins militaire: leur but est de pouvoir lancer des missiles nucléaires sur les Etats-Unis en cas de conflit majeur. Staline confit le projet  en 1947 à l'ingénieur Serguei Korolev qui le 30 novembre de cette année reconstitue une V-2 opérationnelle. Les américains possédant déjà le matériel adéquate pour lancer des missiles se laissent rattraper. Cependant dans les années 50, ils prennent conscience de l'avance de l'URSS et rentrent dans la course aux fusées militaires.

 

Le début des satellites.

 

En même temps grâce à de nombreuses oeuvres artistiques, l'intérêt publique pour l'espace ne fait qu'augmenter. C'est pourquoi les deux grandes puissances développent un peu les projets spatiaux sans toutefois y trouver un grand intérêt. Mais, en 1954, la communauté scientifique internationale demande aux pays développés de lancer de petits satellites artificiels et ceci entre 1957 et 1958. Les Etats-Unis se prêtent au jeu et lancent le 29 juillet 1955 un programme spatial civil à cet effet. L'académicien soviétique Leonid Sedov, poussé par le contexte de le guerre froide, annonce le lendemain que l'URSS fera la même chose.

Les USA, possédant une certaine avance technologique, ne prennent pas au sérieux les soviétiques et créent seulement une fusée à trois étages capable de satelliser quelques kilogrammes, la "Vanguard": juste de quoi satisfaire les buts scientifiques poursuivies.

 

Spoutnik-1 et -2, le vrai départ de la course.

 

L'URSS cependant s'y met activement: Serguei Korolev prévoit de construire une fusée intercontinentale d'environ 300 tonnes capable de satélliser un satellite de 1300kg, la R-7. Le défi est grand, la R-7 doit être mise au point en 1957. La construction démarre en janvier 1956 après décision de l'Etat. Après plusieurs essais, la R-7 est prête en septembre 1957.

Cependant, le satellite prévu  ne peut être réalisé à tant et Korolev décide d'en réaliser un plus simple contenant deux émetteurs radio et ne pesant que 83,6kg: "Spoutnik"

Ainsi, le 4 octobre 1957, Spoutnik est mis en orbite et son signal se capte dans le monde entier: la frontière du cosmos est franchie.

Encouragé par cet évènement, l'URSS décide de continuer en construisant un deuxième satellite de 508kg, "Spoutnik-2". Celui-ci emporta le premier être vivant dans l'espace, une chienne nommée Laika, le 3 novembre 1957 soit un mois après le triomphe de Spoutnik-1. Les Etats-Unis ne suportant pas d'être dépassé dans un domaine de haute technologie par les soviétiques, font tout pour rattraper leur retard, la course de la conquête spatiale entre USA et URSS a commencé.

 

 

2_Qui enverra le premier homme dans l'espace?

 

Pourquoi vouloir envoyer un homme dans l'espace.

 

Les États-Unis ont alors un retard considérable. Leur seul satellite, Explorer 1, lancé en janvier 1958, ne pèse que 14 kg. Les soviétiques, eux, lance en mai Spoutnik-3, pesant 1327kg dont 968kg sont des instruments.

Les américains ont donc perdu la course aux satellites. Ils tentent alors de remporter un nouveau défi : envoyer des sondes sur la lune. Après plusieurs essais ratés en 1958, ils arrivent le 3 mars 1959 à envoyer la sonde "Pioneer-4" à 60000km de la Lune. Cependant, les soviétiques prennent vite le relai : le 12 septembre 1959, leur sonde Luna-2 s'écrase sur la lune: un objet construit par l'homme à atteint un corps céleste. Et, l'URSS ne s'arrête pas là: pour le deuxième anniversaire de "Spoutnik-1", la sonde "Luna-3" passe derrière la Lune afin de photographier pour la première fois la face cachée de celle ci.

Face à ces exploits soviétiques, le monde entier s'intéresse à la conquète spatiale. Celle-ci est alors la priorité des deux puissances mondiales: pour l'opinion publique, la plus grande puissance est celle qui peut conquérir l'espace.

C'est pourquoi les USA, désormais dépassés selon l'opinion générale, et l'URSS voulant garder son avance, se tournent vers la troisième étape : envoyer un homme dans l'espace.

 

 

Le projet mercury.

 

Les USA mettent en place le 1er octobre 1958 une nouvelle organisation spatiale: la NASA (National Aeronautics and Space Administration).

Celle-ci lance tout de suite le projet "mercury" : une cabine capable de contenir un homme dans l'espace. Les américains prennent deux optiques pour satelliser mercury: avec leur fusée "Atlas", un lanceur spatial dérivé du missile Atlas (premier missile balistique intercontinental des USA) ou bien avec une plus petite fusée: "Redstone", seulement capable d'envoyer "mercury"  faire un "bond" à 200km d'altitude, comme le ferait une fusée-sonde.

La Nasa commande alors la création de 20 cabines "mercury", de 14 fusée Atlas et de 8 "redstones". "Mercury" est alors conçu pour rester 1 ou 2 jours dans l'espace.

Une équipe de sept astronautes est formée et entraînée par de nombreux tests.

 

Le projet Vostok.

 

En  1958, l'URSS approuve le projet "Vostok" de Korolev consistant à envoyer un homme dans l'espace. La cabine "Vostok" est composée d'une cabine récupérable et d'un module de service non utile lors de la phase "retour de la cabine".

La fusée R-7 suffit pour sattelliser "Vostok". Celui-ci est alors conçu pour rester 12 jours dans l'espace. Les premiers modèles sont prêts dés 1960 et une équipe de 20 pilotes est alors entraînée.

 

Une victoire encore soviétique: Gagarine.

 

Après un essai raté, l'URSS réussi à satelliser le second prototype de "Vostok": "vaisseau cosmique numéro 1" et parvient à faire revenir la cabine sur terre avec à son bord deux chiennes: pour la première fois, des êtres vivants sont de retour du cosmos.

Les USA eux, font face à deux échecs: échec de la première mission mercury-Atlas ( "vol MA-1") et échec du premier vol Mercury-Redstone ( "mission MR-1").

Cependant, en décembre 1960, le "vaisseaux cosmique numero 3" soviétique brûle lors de son retour. Et, la Nasa se reprend: deux missions non habitées sont réussites: "MR-2" (avec "Atlas") et MA-2" (avec "Redstone"). L'Amérique, alors prête, doit attendre encore un peu, le temps d'un dernier essai.

L'URSS tente alors le tout pour le tout, après 3 essais rapides mais réussis, elle envoit le 12 avril 1960 le pilote "Youri Gagarine" dans l'espace à l'intérieur de la cabine "Vostok-1".

C'est le premier cosmonaute de l'histoire, le premier homme à subir l'apesenteur. Il est emporté à 8000m/s entre 181 et 327km d'altitude. Il reste exactement 108 minutes dans la cabine qui se pose en URSS près de la ville de Saratov.

Dés lors, jusqu'en 1963, l'URSS enverra 5 autres "Vostok" habités. "Vostok-6" emportera pour la première fois une femme dans l'espace: "Valentina Terechkova"

L'URSS est alors à son apogée en ce qui concerne la conquête spatiale.

 

 

3_Objectif lune!

 

     Après le succès de Gagarine, le projet Mercury n'est plus d'actualité. Le monde se focalise sur l'URSS et ses avancées.

     Les USA vont donc se mettre en tête de retrouver leur image de marque. Pour cela ils vont se fixer un projet, seulement ce projet devra surpasser de loin l'URSS. L'amérique se lance donc à la conquête de la Lune, officiellement le 25 mai 1961 lors du discours de J.F. Kennedy au congrès.
 

Du discours au la réalisation technique

  • Premiers problèmes :
          Pour envoyer des hommes dans l'espace, il faut pouvoir envoyer un engin dans l'espace, seulement cet engin devrait faire plus de 100 tonnes et avoir une fusée capable d'atteindre une vitesse de 11 000 m.s-1 (40 000 km/h). Il fallait aussi que l'engin puisse revenir de la Lune.
         Autre question : faut-il envoyer un seul engin ou assembler cet engin autour de la Lune ?
     

  • Premiers tests :
         Après avoir adopté l'idée du « rendez-vous en orbitaire lunaire » (50 % de gain de poids). Le projet d'homme sur la Lune prend alors de l'ampleur et obtient déjà un nom : « Apollo » Mais avant Apollo, le programme Gemini est alors créer afin d'effectuer les test avant la réalisation finale du grand projet Apollo.
     

  • Une concurrence soviétique toujours plus astreignante :
         Sergei Korolev sentant un grand projet américain arriverva chercher à montrer que l'URSS est toujours dans la "course".
         Le projet Soyouz est alors créé en réponse à Gemini ( à l'époque c'est un échec [1962] mais le Soyouz (cliquez ici pour plus d'information) est promi à un grand avenir de nos jours).
         L'échec de Soyouz va amener l'URSS à modifier Vostok en cabine multiplace  : Voskhod. La première mission a lieu en octobre 1964 : Voskhod-1.
         Le 19 mars 1965 : Voskhod-2 va affirmer la domination soviétique.

 

De succès en succès chez les deux grandes puissances jusqu'aux drames.

  • Du côté américain :
         Après les succès répétés de toutes les missions du programme Gemini éclipsant tous les records soviétiques, le bilan de ce programme est impressionnant : dix expériences de vol orbital représentant plus de 2 000 heures de vol en moins de 20 mois. Le VAB, est créé ainsi que Saturn (et par la même occasion le Crawler permettant de transporter une fusée Saturn-5 entière). Il ne reste plus qu'à passer au projet final : Apollo.
         Mais Apollo-1 est un réel drame. La capsule a pris feu tuant les trois astronautes à son bord. Les causes seraient due à un fil dénudé qui a touché une surface métallique provoquant une étincelle qui est vite devenue une boule de feu.

  • Du coté soviétique :
         Le drame d'Apollo-1 est un tremplin pour le developpement des projets soviétiques. L'URSS décide alors de démarrer son projet Soyouz en lançant Soyouz-1. Seulement l'URSS s'est précipitée : Soyouz-1 rencontre des problèmes sur tous les plans ce qui conduit au crash de la cabine qui n'a pas pu déployer son parachute tuant sur le coup son pilote : Kamarov.

 

Ralentissement des projets mais nouveaux succès

  • La mort d'autant d'astronautes freine les projets saptiaux habités. Cependant cela ne met pas un terme à la conquête lunaire, en effet les Etats-Unis continuent en 1967 à travailler sur les engins non-habités : le 9 novembre la NASA lance Saturn-5 qui se révèle être un grand succès. Dès 1968, le vaisseau Apollo-7 accomplit un vol parfait de onze jours autour de la Terre.

  • Du côté soviétique c'est la même chose, en 1968 Soyouz-2 est envoyé mais il est inhabité. Soyouz-3 est envoyé la même année, le 23 octobre. Cette fois-ci Soyouz-3 est habité par Georgi Beregovoï.

 

--> Lorsque les équipages d'Apollo-7 de Soyouz-3 reviennent une question est dans tous les esprits : quel pays de l'URSS ou des Etats-Unis enverra le premier homme sur la Lune ?

  • L'URSS est alors sur le pied de guerre et envoie grâce à la fusée Proton les prototypes de la version lunaire de Soyouz : Zond. Les missions Zond (6) sont toutes des succès : les soviétiques sont prêts à envoyer quelqu'un sur la Lune dès décembre.

 

Mais le succès sera américain

  • Avant même que Zond-6 revienne sur Terre (le 17 novembre), les Etats-Unis se lancent dans Apollo-8. La mission Apollo-8 est un véritable tournant pour les Etats-Unis mais elle est décisive : si elle échoue, c'est tout le programme Apollo qui sera mis en doute. Mais cette mission est un succès : le 21 décembre 1968 Frank Borman, James Lovell et William Anders quittent la Terre pour se placer en orbite à 112km de la Lune jusqu'au lendemain de Noël où il repartent pour la Terre. Le 27 décembre ils amerissent en douceur sur le Pacifique. C'est alors que les USA l'ont remporté sur l'URSS qui va abandonné le programme Zond qui était, pourtant, jusque là un succès.

  • Après Apollo-8 seulement deux missions seront necessaires aux Etats-Unis pour être près à envoyer un homme sur la Lune. Apollo-9, en mars 1969, servira à tester le vaisseau Apollo complet avec son module lunaire. Deux mois plus tard, Apollo-10 servira à répeter les manœuvres préparant l'allunissage (le module lunaire s'approcha à seulement 15km de la surface lunaire).

--> Désormais tout est près et le 16 juillet 1969 à 13 h 32 UTC (heure internationale) le lanceur Saturn V décolle emportant le Module de Commande et de Service (CSM) et le Module Lunaire (LEM) d'Apollo vers la Lune. cliquez ici pour plus d'informations

I. La course folle entre les Etats-Unis d'Amérique et l'URSS

La R-7 dans son aire de lancement.

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maquette ouverte de spoutnik-2.

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             Fusée "Atlas"

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Capsule spatiale "mercury"

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     capsule spatiale "Vostok"

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 maquette de "voskhod"

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